dimanche 19 avril 2015

Le palmiste rouge et Péjibay de la réunion



Le Palmiste rouge (Acanthophoenix rubra) est endémique de la Réunion et de Maurice. Il vit dans les forêts humides de basse et moyenne altitude, jusqu'à 1500 mètres.
A l'état juvénile, il développe de nombreuses épines, noires et fines, à la base des feuilles.
Adulte, le palmiste rouge atteint une hauteur d'environ 12 mètres et son caractère épineux tend à disparaître. Le palmiste rouge pourrait alors être confondu avec le palmiste blanc, mais les gaines foliaires sont un peu plus rougeâtres.
Quant aux rameaux portant les fleurs, ils sont franchement dirigés vers le sol alors qu'ils se redressent pour le palmiste blanc.
Cette espèce s'est raréfiée du fait de la cueillette abusive de son "chou". Or, une fois ce bourgeon terminal coupé, le palmier meurt.
Ce coeur de palmier "péi" reste très apprécié dans la cuisine réunionnaise.
Le palmiste rouge est aujourd'hui cultivé, puis abattu vers l'âge de 5 ans.

Acanthophoenix est un genre endémique des Mascareignes. Certains auteurs distinguent 2 espèces, en fonction de l'altitude : Acanthophoenix rubra et A. crinita.





Le péjibaye a été implanté pour proposer un palmiste dit « de transformation » afin de le rendre plus accessible pour le consommateur et répondre à ses attentes modernes : un produit frais, facile à préparer et à cuisiner. L’objectif étant de garder le palmiste endémique – palmiste rouge – comme un produit haut de gamme, de luxe et de développer le péjibaye comme produit de consommation plus courante.


En ce sens, le péjibaye présente de grands avantages dont le premier est celui de rester blanc et frais plusieurs jours, là où le palmiste rouge brunit très rapidement à cause de l’oxydation. La conservation de sa couleur d’origine et de ses qualités gustatives pendant 5 à 8 jours permet de proposer le palmiste déjà découpé, conditionné et prêt à l’emploi. Le consommateur n’a plus le frein de devoir ôter les gaines du chou, opération compliquée et délicate qui fait perdre en moyenne plus de 60% du produit acheté. Autrement dit, quand vous achetez un chou de palmiste rouge brut, vous ne pourrez manger en moyenne que 37% du produit après avoir enlevé toutes les couches d’écorce non comestibles.


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